La Course de haies : Petit historique…
La course de haies est apparue, comme un grand nombre de sports modernes, vers le milieu du XIXème siècle, en Angleterre. C’est en s’inspirant des courses de chevaux que les jeunes étudiants anglais ont eu l’idée de faire la course avec des obstacles (à l’époque de lourdes barres en bois).
Cet événement moderne est apparu la 1ère fois en Angleterre autour de 1830 sur 100 yards. En 1864, Oxford et Cambridge l’ont transformé en 120 yards (soit 109,72m) comportant 10 barres de bois, avec 15 yards au début et à la fin sans obstacle.
En 1888, la France ajoute 28cm à la distance pour faire le 110m haies. C’est resté un classique olympique. La technique était alors très rudimentaire avec des athlètes qui faisaient des « sauts empaquetés » c’est-à-dire en repliant leurs jambes sous leur corps.
En 1895, les barres de bois fixes ont été remplacées par des obstacles plus légers avec une base en forme de T inversé, leur permettant d’être frappées. Jusqu’en 1935 , un athlète qui touchait plus de 2 fois dans la course, une haie était éliminé. Le 1ergrand coureur de haies a été l’américain Alvin Kraenzlein qui a créé une nouvelle technique de passage ensuite affinée par le canadien Earl Thomson,le 1er à descendre en dessous des 15 sec.
L’obstacle en L a été présenté en 1935 ce qui laissait la possibilité de les faire tomber en éliminant les risques de blessures. L’introduction des pistes synthétiques vers la fin des années 60 a aidé la foulée des coureurs ; Les 1ères courses de haies pour femmes ont eu lieu en 1926. La distance de 100m avec une hauteur de haies à 84cm a été adoptée en 1969. Petit à petit, les distances et la hauteur des haies se sont normalisées et les épreuves actuelles en athlétisme sont :
- le 110m haies masculin et le 100m haies féminin
- le 400m haies
- le 3000m steeple (on ne parle plus de haies mais de barrières)
- en scolaire : le 50m ou le 56m haies.
Quelques » indispensables »..
Cette spécialité athlétique fait partie de la famille des courses et non des sauts comme certains ont tendance à le croire. On ne fait pas du « saut de haies » mais de la course de haies. Il s’agit donc de courir le plus vite possible en franchissant des obstacles. C’est une course de vitesse.

1) Accroître la vitesse horizontale à l’impulsion
6…………………………….5…..4……3……….2….1
Je réduis la dernière demi-foulée pour un passage rapide du bassin au dessus de l’appui(1).
Je mobilise rapidement la jambe libre fléchie et je monte le genou(2).
Je garde bassin-tronc hauts à l’attaque(3)
J’équilibre avec l’épaule opposée(4).
Je maintiens le regard au loin(5).
Je repousse le sol au maximum(6).

——D2—–.….D1…..
Pour franchir vite, il faut que la courbe de la trajectoire soit la moins élevée possible. Pour ce faire, l’impulsion ne doit pas être orientée vers le haut mais vers l’avant : elle devra donc être prise relativement loin de l’obstacle. En observant le graphique, on voit que D2 est le double de la distance D1 d’attaque. La courbe de trajectoire est donc juste suffisante pour placer le bassin légèrement au dessus de la latte.
2) Maintenir une attitude course en retrouvant rapidement les appuis après le franchissement


….1…phase sans appui….5….4…3.2
Rapprochement Flexion et la reprise
des 2 cuisses abaissement cuisse
Je rabats vivement la jambe d’attaque après la haie(1).
J’ouvre la jambe d’impulsion en adduction rotation externe et ramène le genou vers le haut(2).
Je retrouve un appui dynamique « pleine plante »(3).
Je résiste à l’écrasement en maintenant le bassin haut(4).
J’engage immédiatement le second appui de reprise(5).
Placement du centre
de gravité lors de la
reprise(CG) : Le bassin (CG) reste toujours à la même hauteur pendant et entre les passages.

Dès que la jambe libre est engagée au dessus de la haie, elle est violemment rabattue vers le sol de façon à ce que l’appui de reprise se fasse activement sous le bassin. La tonicité du pied est impérative pour une reprise dynamique.
